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Pour lever le tabou sur les règles et lutter contre la précarité menstruelle, une journée mondiale de l’hygiène menstruelle a été créée en 2014. Elle a lieu le 28 mai.
Le choix de cette date est symbolique : 28 comme les vingt-huit jours d'un cycle menstruel. Quant au mois de mai, c’est le 5ème mois de l’année. C’est le nombre moyen en jours de la durée des règles.
Cette initiative a été prise face aux multiples problématiques autour des menstruations : discrimination scolaire et sociale, problème d’accès aux protections hygiéniques, toxicité des tampons,…
Avant toute chose, c’est la précarité menstruelle contre laquelle il faut lutter au niveau mondial. Tout d’abord en donnant accès aux protections périodiques. Nous savons qu’en Inde, seulement 20% des femmes utilisent des protections dignes de ce nom. Les autres se débrouillent avec les moyens du bord qui sont rarement exempts de risques sanitaires.
Il en est de même en France pour les populations précaires. Le coût des protections périodiques ne peut pas être supporté par toutes les femmes. Dans notre pays, 1,7 millions de femmes sont concernées par la précarité menstruelle. La crise du Covid a encore accentué la situation puisque les lieux de distribution gratuite étaient fermés, notamment dans les écoles.
L’autre sujet de la précarité menstruelle est l’accès à des sanitaires.
Il en va de l’éducation des femmes puisque dans les pays les moins développés, 50% des écoles n’ont pas de toilettes. Cela oblige les jeunes filles menstruées à être déscolarisées puisqu’elles n’ont pas de lieu où se changer. Ainsi, elles sont stigmatisées ce qui entretient le tabou autour des règles, et perdent un accès précieux à l’éducation qui plus tard leur permettrait d’être indépendantes dans leurs choix de vie.
Pour faire bouger les choses, il faut que ce sujet soit considéré comme l’affaire de tous et pas seulement celle des femmes. Cela s’inscrit dans la réflexion sur l’égalité entre les hommes et les femmes.
C’est pourquoi, il est nécessaire de communiquer, cette journée mondiale sert à cela. Lever le mystère et les stéréotypes sur ce sujet est la clé pour faire face à la précarité menstruelle, dont le poids n’est supporté que par les femmes.