Crème solaire : danger pour les océans

A l'heure de préparer votre valise pour les vacances ou si vous êtes déjà sur la plage, vous avez forcément fait le plein de crème solaire. Toutefois, savez-vous quel est son impact sur les mers et océans ? Le fait qu'elle se répande dans l'eau lorsqu'on se baigne porte préjudice à la fois aux espèces marines et végétales.

Pourquoi les crèmes solaires nuisent aux océans ?

Les bienfaits de la crème solaire pour protéger la peau des rayons UV sont indéniables. Cependant, dans un tube de crème on trouve une multitude de substances que l'on disperse dans l'eau en se baignant. En 2008, une étude publiée dans la revue Environmental Health Perspectives soulignait qu'au moins quatre ingrédients peuvent tuer les coraux : le paraben, le cinnamate, le benzophénone-3 (aussi appelé oxybenzone) ainsi que des dérivés du camphre.  Or, l'oxybenzone est un filtre ultraviolet très utilisé dans les crèmes solaires conventionnelles. Des expériences menées dans différentes mers du globe et ont montré que certains filtres UV peuvent stimuler le développement d'infections qui détruisent la zooxantelle. Cette microalgue qui vit en symbiose avec le corail est indispensable à son développement. Donc, si elle meurt, le corail blanchit et meurt à son tour. Quand on sait que 25% de la crème solaire se disperse dans l'eau après 20 minutes de baignade, on comprend les ravages causés par les concentrations de touristes près de récifs coralliens.

Quelles solutions ?

Des plages  "sun cream free"

Certaines réserves maritimes interdisent radicalement l'usage de crème solaire en délimitant des zones "sun cream free".  C'est le cas de certaines plages au Mexique. D'autres réfléchissent à interdire la vente de produits solaires contenant des agents chimiques nocifs pour les coraux. C'est le cas de Hawaï. Les législateurs hawaïens ont approuvé en mai 2018 un projet de loi qui interdit la vente de ces crèmes solaires (sauf prescription médicale). Si le gouverneur la ratifie, Hawaï deviendra le premier état américain à approuver une telle loi, effective au premier janvier 2021.

D'autres alternatives ?

La première d'entre elles relève du bon sens. Pour répandre moins de crème dans l'eau, il faut en utiliser moins. Pour ne pas mettre en danger sa peau, il faut privilégier les heures où l'exposition au soleil est moins dangereuse. Bien sûr, on peut se protéger grâce à des vêtements et le port d'un chapeau.

Tout ceci mérite que l'on s’interroge sur nos comportements pour devenir des touristes éco-responsables.