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Accueil  /  Non classé • Santé et hygiène  /  Pour la rentrée, les poux sont de retour
Jeune enfant se gratte la tête
07 septembre 2018

Pour la rentrée, les poux sont de retour

Rédigé par Virginie Racapé
Non classé, Santé et hygiène Laissez un commentaire

Cette minuscule bestiole grisâtre prend la tête des parents autant que celle des enfants. Dès septembre, les poux sont de retour ! Aucune famille n’est épargnée par ce fléau qui sévit principalement chez les 3 à 12 ans.

A quoi ressemble un pou ?

Un pou en gros plan

Les poux sont de minuscules insectes aux pattes crochetées qui s’agrippent aux cheveux. Ils mesurent entre 2 à 4 mm soit la taille d’une graine de sésame. Autant dire qu’ils sont difficiles à repérer d’autant plus que ces insectes se déplacent vite. Ils se nourrissent de notre sang en piquant notre cuir chevelu. Ce sont ces piqûres qui provoquent les démangeaisons. Les lentes sont les œufs pondus par les poux femelles. Elles sont translucides et mesurent de 0,3 mm à 0,8 mm, comme des grains de sable.

Le cycle de vie des poux

La vie des poux comportent 3 phases :

  • Lente : les lentes sont les œufs des poux. Elles sont fixées solidement aux cheveux grâce à une substance collante qui les rend difficiles à éliminer, même au brossage. Les lentes mesurent de 0,3 mm à 0,8 mm, sont collées près de la racine et leur couleur légèrement translucide se confond souvent avec la couleur des cheveux. Les lentes vides après éclosion sont blanches.
  • Nymphe : environ 5 jours après la ponte, les lentes commencent à s’ouvrir, et 2 à 5 jours plus tard la « nymphe » est née. Les nymphes sont des jeunes poux mesurant de 1 à 3 mm, capables de se nourrir, mais encore incapables de se reproduire. Après une dizaine de jours durant lesquels la nymphe grandit par mues successives, le pou atteint le stade adulte.
  • Pou adulte : un pou adulte peut vivre jusqu’à 30 jours sur le crâne. Il est capable de se reproduire et la femelle pond environ 5 à 10 œufs par jour. La multiplication des poux peut alors se faire très rapidement si l’invasion n’est pas enrayée. Les poux sucent le sang en injectant une salive qui provoque des démangeaisons, mais tout le monde n’y est pas sensible. Certains enfants peuvent donc avoir des poux même si « ça ne gratte pas ».

Comment se transmettent les poux ?

Petites filles tête contre tête sont allongées au sol

Les poux sont très contagieux, mais contrairement à l’image que l’on s’en fait souvent, ils ne sautent pas d’une tête à l’autre, ils se transmettent toujours par contact direct entre les cheveux des enfants ou par l’intermédiaire de bonnets ou doudous infestés.

Comment les détecter ?

Les démangeaisons et le grattage de tête sont les premiers signes d’infestation. Les poux sont généralement localisés à la lisière des cheveux, à la base du cou et derrière les oreilles. Pour augmenter les chances de les localiser, l’examen du cuir chevelu doit se faire en pleine lumière.

Comment s’en débarrasser ?

Une mère passe le peigne à poux dans les cheveux de son enfant

Le traitement des poux a un but double : il doit à la fois éliminer les lentes et les poux. Pour cela, deux types de produits peuvent être utilisés :

Les traitements antiparasitaires

On trouve, en vente libre dans les pharmacies, des produits antiparasitaires – shampoings, lotions, sprays, aérosols anti-poux – généralement à base d’insecticide. Le mode d’emploi doit être suivi scrupuleusement sous peine d’échec. Inutile de doubler la dose ou le temps de pose ! Ces traitements peuvent s’avérer allergisants. Il faut s’en tenir à la prescription et surtout réitérer le traitement une semaine plus tard pour tuer les larves qui auraient pu éclore.  De plus, les poux développent des résistances vis-à-vis de ses produits. En conséquence, il vaut mieux choisir des traitements récents auxquels les poux n’ont pas encore eu le temps de s’habituer.

Les traitements asphyxiants

Comme les poux respirent par le corps, il est possible de les asphyxier en les enduisant de substances grasses (huile de noix de coco, huile d’olive,…) ou de dérivés de silicone (diméticone). Contrairement aux insecticides, ces produits ne sont donc pas toxiques.

Bien sûr, il faut que l’intégralité de la famille soit traitée pour augmenter les chances d’éradication. Parallèlement au traitement, il faut procéder au lavage des bonnets, cagoules, peluches, draps et vêtements. Les peluches ne supportant pas le lavage peuvent être emballées dans un sac en plastique hermétique pendant deux semaines ou mises au congélateur pendant 48 heures, avant d’être soigneusement brossées.

L’accessoire indispensable

Dans la lutte contre poux, l’accessoire indispensable est un peigne fin, vendu en pharmacie, qui permet d’enlever les lentes. Les cheveux doivent être peignés méticuleusement plusieurs fois par semaine jusqu’à ce que toutes les lentes et les poux morts soient enlevés. Ce peigne doit être nettoyé au fur et à mesure de son utilisation.

Peut-on se prémunir de la contagion ?

Les traitements répulsifs sous forme de spray peuvent être utiles quand les poux font leur première apparition dans l’école. Toutefois, certains dermatologues les disent inutiles. Il existe tout de même des solutions pour tenter d’éviter les poux. La meilleure des préventions est de limiter le contact direct. La première précaution à prendre est donc d’attacher les cheveux longs, de ne pas prêter bonnet ou écharpe. De plus, il faut vérifier chaque semaine la tête des enfants. On regarde à l’arrière du crâne et sur les côtés et au-dessus des oreilles.

Les poux sont associés à tort avec la précarité ou une hygiène douteuse. Si cela est vrai pour les poux de corps, les poux de tête sont fréquents, surtout en milieu scolaire. Ils affectent les enfants et parents de tous milieux…

 

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Virginie Racapé

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