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Les sanitaires d'un lieu de travail ou d'un établissement commercial sont l'une des zones les plus problématiques pour les entreprises ayant rouvert suite à la pandémie du coronavirus. Ils présentent en effet beaucoup de risques d'hygiène en raison des nombreux utilisateurs, des surfaces communes fréquemment touchées et de l'espace confiné rendant la distanciation sociale plus difficile. Se pose également le problème des déchets d'origine humaine contenant une grande quantité de bactéries et de virus, car leur élimination peut provoquer l'apparition d'agents pathogènes dans l'environnement de travail.
Les risques d'hygiène peuvent ainsi être classés en trois catégories où il est nécessaire d'agir pour protéger les utilisateurs des infections.
La brume des toilettes est la principale source d'infections aéroportées dans les sanitaires. En effet, cette brume provoquée par le mouvement rapide de l'eau lors du fonctionnement de la chasse d'eau crée un panache de gouttelettes de diverses tailles qui sont propulsées dans l'air.
Ces gouttelettes peuvent véhiculer divers virus et bactéries provenant de l'urine et des excréments. Si les plus grosses gouttelettes retombent immédiatement dans la cuve, les plus petites et les aérosols peuvent se propager dans les sanitaires via les courants d'air, contaminant alors d'autres surfaces et l'air ambiant.
Les aérosols peuvent rester en suspension dans l'air ambiant des sanitaires pendant des heures et sont propagés dans d'autres parties du bâtiment lors de l'ouverture et de la fermeture de la porte des sanitaires. Une mauvaise ventilation provoque ainsi une accumulation de microbes dans l'air et laisse une mauvaise odeur dans les sanitaires.
Il a été démontré que la concentration de bactéries C. difficile dans l'air est divisée par 12 lorsque le couvercle des toilettes est refermé avant que la chasse d’eau soit actionnée, prouvant ainsi l'efficacité de ce geste pour empêcher une grande partie de la brume de s'échapper. Il est donc impératif d’informer les utilisateurs sur la nécessité de refermer le couvercle pour réduire la propagation des infections.
Les mauvaises odeurs dans les sanitaires ne sont pas uniquement causées par les utilisateurs, mais également par un mauvais entretien des toilettes, des urinoirs, des tuyaux d'évacuation et des réserves d'eau. En s’accumulant, les bactéries, l'acide urique et la calcification vont générer de mauvaises odeurs tenaces et devenir des sources d'infection. Les zones humides créées par des dysfonctionnements de la plomberie ou de la ventilation peuvent favoriser la croissance de moisissures et la production de spores de moisissure.
D'après une étude portant sur des patients atteints du COVID-19 en Chine, les matières fécales de 55% d'entre eux présentaient des traces de coronavirus, et le virus était encore présent plusieurs semaines après que les échantillons respiratoires aient été testés négatifs. Lors de l'épidémie de SARS à Hong Kong en 2003, une propagation du virus par voie aérienne causa 342 contaminations et 42 décès dans un seul immeuble de logements. Il fut par la suite établi qu’elle avait été provoquée par un dysfonctionnement du système d'évacuation des eaux usées et le dispositif d'extraction d'air des sanitaires. S'il est peu probable que cela se reproduise, ce cas démontre que l'hygiène de l'air est un facteur important de réduction du risque de COVID-19.
Pour éliminer les bactéries et des aérosols viraux présents dans l'air, les entreprises doivent neutraliser les odeurs et mettre en place des mesures d'hygiène de l'air qui élimine efficacement ces agents pathogènes des environnements fermés.
Les utilisateurs des sanitaires touchent de nombreuses surfaces et peuvent collecter des micro-organismes infectieux ou les transférer sur d'autres surfaces avec leurs mains contaminées. Les bactéries et virus peuvent ainsi survivre pendant des jours sur des surfaces où ils s'accumulent, créant alors des réservoirs qui vont propager l'infection.
Les surfaces de l’intérieur des cabines reçoivent la plus grande partie de la brume des toilettes et les gouttelettes contenant des microbes peuvent alors être déposées un peu partout : les poignées de porte des sanitaires et des cabines, les boutons des chasses d'eau, les unités d'hygiène féminine, les lavabos, les robinets, les distributeurs de savon, le papier hygiénique et les essuie-mains papier non protégés, ainsi que le moindre objet personnel apporté dans la cabine !
La mesure la plus simple et la plus efficace est donc d'inciter les utilisateurs à refermer le couvercle avant de tirer la chasse d'eau et à ne pas amener d'objets personnels aux toilettes. Associée à un nettoyage régulier des surfaces, l'utilisation d'unités antimicrobiennes, de distributeurs sans contact et de diffuseurs d'agent de nettoyage à chaque actionnement de la chasse d'eau permet également de réduire fortement la contamination.
Les urinoirs peuvent aussi projeter des gouttelettes dans l'air lorsque la chasse d'eau est tirée. Il est donc nécessaire d’utiliser des produits de désinfection des urinoirs pour réduire l'accumulation de dépôt calcaire et le développement des bactéries.
En se déplaçant des cabines aux lavabos, les utilisateurs des sanitaires peuvent contaminer les surfaces lorsqu'ils se lavent et se sèchent les mains. D'après une étude portant sur 4800 surfaces dans les bâtiments de bureau, la concentration la plus élevée de microbes se trouverait sur les robinets des sanitaires, 75 % étant classés comme « sales ». Les entreprises peuvent donc installer des robinets et distributeurs sans contact, ou, lorsque cela est impossible, inciter les visiteurs à utiliser des essuie-mains en papier pour fermer les robinets après s'être lavé les mains.
Mais les personnes elles-mêmes sont des sources de contamination, car elles projettent des gouttelettes de mucus et de salive lorsqu’elles toussent, éternuent et parlent, produisant un effet identique à la brume des toilettes ! Elles peuvent ainsi projeter des micro-organismes de leur système respiratoire sur toutes les surfaces des sanitaires mentionnées précédemment. Les procédures de nettoyage devront donc traiter ces surfaces à l'aide de solutions et de sprays antibactériens.
Les vêtements, chaussures et articles personnels peuvent véhiculer de la poussière et de la terre contenant des bactéries, des virus, des spores fongiques et du pollen provenant de l'extérieur des sanitaires et d'autres zones du bâtiment. Ceux-ci peuvent être bloqués aux points d'entrée grâce à des paillassons permettant de retenir une grande partie des agents pathogènes.
Les articles personnels comme les sacs à main peuvent également devenir des sources de contamination croisée lorsqu'ils sont posés sur le comptoir du lavabo, le bureau ou une surface du domicile (potentiellement dans la cuisine où la nourriture est préparée), après avoir été posés sur le sol de la cabine ou accroché à la porte. Les entreprises doivent donc inciter les personnes à laisser ces objets à l'extérieur des sanitaires ou à les nettoyer régulièrement afin d'éviter la moindre contamination croisée.
L'hygiène des mains est universellement reconnue comme l'un des aspects essentiels de la prévention des maladies infectieuses. Elle est étroitement liée à l'hygiène des surfaces des sanitaires, car les mains doivent toucher de nombreuses surfaces pour utiliser ces types de locaux.
Pour garantir la bonne hygiène des mains, les utilisateurs doivent avoir de bonnes habitudes d'hygiène personnelle, les sanitaires doivent être bien entretenus et respecter des critères d'hygiène élevés, et des installations adaptées doivent permettre aux utilisateurs de se laver et se sécher les mains de manière hygiénique.
Dans les sanitaires, les utilisateurs apportent les microbes de leur propre flore cutanée (permanente et transitoire) et peuvent donc les transférer sur la moindre surface, puis véhiculer encore plus de microbes après être allé aux toilettes.
Encourager les utilisateurs à se laver les mains avec du savon et à les rincer pendant 20 secondes est la meilleure manière d'éliminer les bactéries et les virus. L'effet physique du rinçage est déterminant pour éliminer les virus, car ils sont plus difficiles à éliminer que les bactéries, cystes parasites et œufs.
Les entreprises peuvent mettre à disposition des utilisateurs des dispositifs de désinfection de leurs mains après le lavage et le séchage. Des études effectuées aux États-Unis ont ainsi montré qu'une utilisation régulière d'un produit de désinfection des mains permet de réduire de 30 % à 40 % les maladies respiratoires et gastro-intestinales dans les résidences universitaires, les bases de l'armée américaine et les bâtiments de bureau.
Dans la conception des sanitaires, il est également possible d'améliorer l'hygiène des mains des utilisateurs de diverses manières :
L'hygiène des mains peut nécessiter une approche psychologique lorsque les bons gestes ne sont pas respectés, et il peut s’avérer nécessaire de sensibiliser les utilisateurs en dehors des sanitaires. Mais il a été observé que le simple fait de diffuser une odeur agréable dans les sanitaires permet d'améliorer le respect des consignes d'hygiène.
Pour les gérants d'installations et d'entreprises, les systèmes hygiéniques intelligents destinés aux sanitaires utilisent des données et des analyses permettant d'optimiser les fréquences de nettoyage. Les appareils signalent lorsque le niveau de consommable est faible et permettent de savoir quelles cabines ont été les plus utilisées. Le personnel peut ainsi prévoir avec précision les interventions de nettoyage et de remplissage des dispositifs en fonction de leur utilisation en temps réel, et ne doit plus se baser sur des intervalles prédéterminés. Cela permet de réduire la fréquence du nettoyage, de gagner du temps et de réduire les coûts.
La prévention des infections dans les sanitaires dépend d'une approche intégrée de l'hygiène et associe des mesures d'hygiène de l'air, des surfaces et des mains pour interrompre la chaîne de transmission. De nombreuses solutions sont disponibles pour protéger chaque zone à risque et empêcher la propagation des agents pathogènes.
Celles-ci comprennent :
Pour en savoir plus sur nos solutions de protection des sanitaires