© 2024 Rentokil Initial plc est soumis aux conditions établies dans la rubrique Mentions légales.
Le cadre réglementaire encadrant la fabrication, le port, l’entretien et le contrôle des Équipements de protection individuelle (nommés EPI) est vaste. Directives européennes, articles et décrets du code du travail français, normes ISO... La législation sur les vêtements de travail dicte la marche à suivre aussi bien aux employeurs et salariés qu’aux fabricants et loueurs d’EPI. La responsabilité d’un employeur peut être engagée en cas de manquement à ses obligations.
Rappel de l’article L.3149-9 du code du travail : « Un Équipement de Protection Individuelle est un équipement destiné à être porté par le travailleur en vue de le protéger contre un ou plusieurs risques susceptibles de menacer sa sécurité ou santé au travail ».
Pour ce faire, les salariés qui exercent une activité professionnelle dans un secteur industriel à risque (métallurgie, sidérurgie, chimie, etc.) ont l’obligation de porter leurs EPI. Côté employeurs, la réglementation impose de limiter les risques encourus, en vérifiant notamment l’utilisation effective par les salariés des équipements de protection mis gratuitement à leur disposition.
Faisons le point sur les normes et obligations qui gravitent dans la sphère des vêtements de travail EPI, ainsi que sur les risques si l’on s’en affranchit.
Pour comprendre la réglementation sur les Équipements de Protection Individuelle, il est préalablement nécessaire de distinguer certains termes s’y rapportant.
Prenons un exemple : un blouson Delta Haute-Visibilité Multirisques est un EPI de catégorie 3 qui répond, entre autres, à la norme haute visibilité ISO 20471 classe 2.
Le vêtement peut également protéger l’ensemble du corps contre un risque mécanique, chimique, microbiologique, d’électricité statique, de chaleur, de feu, de coupure, de froid, de rayonnement ionisant, contamination radioactive, etc.
Catégorie 1 : risques de lésions superficielles
Catégorie 2 : risques de lésions graves
Catégorie 3 : risques irréversibles et mortels. Concerne tous les EPI protégeant entre autre contre les risques chimiques, les arcs électriques,
Chaque EPI satisfait une ou plusieurs normes et certaines normes sont codifiées selon une classe chiffrée exemple : la norme ISO 11611, contre les risques liés à une activité de soudage a 2 classes définies en fonction du type de soudure réalisé et de l’environnement dans lequel le collaborateur évolue. La norme ISO 20471, concernant la Haute-visibilité possède 3 classes, la classe 3 étant la celle comportant le plus de surface de tissu fluorescent et de bande rétro-réfléchissante.
Depuis le 21 avril 2018, la Directive cadre 89/391/CEE a laissé sa place au Règlement n°2016/425. Il a été adopté pour améliorer la sécurité et la santé des utilisateurs d’EPI au travail. Il pose les bases et se décline auprès de plusieurs acteurs du secteur.
À savoir sur la législation française
Au-delà de la réglementation européenne sur les EPI, plusieurs décrets ont été promus au niveau national dans le cadre du code du travail français.
Le législateur a placé l’employeur au cœur du dispositif de sécurisation obligatoire, lui attribuant un rôle déterminant... et une responsabilité qui l’est tout autant ! Concernant les EPI, le dirigeant est dans une démarche de prévention du risque avec une double obligation.
Garant de l’analyse des risques, l’employeur engage donc sa responsabilité dans l’élaboration d’un plan d’actions.
Fournir, veiller, vérifier, informer. Voilà synthétisées les différentes injonctions adressées à l’employeur en matière de sécurité individuelle.
Tout employeur faisant preuve de défaillance dans le respect de ses obligations en matière de sécurité peut voir sa responsabilité civile et pénale engagée. En cas d’accident, il court le risque d’être sanctionné par des amendes et des peines d’emprisonnement, sauf si le travailleur est l’unique cause du dommage. Les sanctions dépendent alors de l’étendue du manquement côté employeur et de la gravité des blessures éventuellement subies par le salarié.
Le code du travail (art. L4741-1 / L4741-9) dispose que « Les chefs d’établissement, directeurs, gérants ou préposés qui, par leur faute professionnelle, ont enfreint la réglementation de l’hygiène et de la sécurité du travail, sont punis d’une amende de 3800 à 9000 euros et/ou d’emprisonnement d’un an au plus en cas de récidive ».
La sanction pénale encourue par l’employeur est de 2 ans de prison assortie d’une amende de 30 000 euros pour l’incapacité totale de travail du salarié accidenté. Elle se monte à 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende si l’accident a entrainé le décès.
La peine encourue par l’employeur est de 1 ou 3 ans de prison assortie d’une amende de 15 000 ou 45 000 euros pour l’incapacité totale de travail du salarié accidenté (moins de 3 mois / plus de 3 mois). En cas de décès, elle se monte à 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende.
Pour intégrer leur process de production à une démarche qualité, les confectionneurs sont tenus de se référer à cette directive européenne qui définit leurs obligations par catégorie d’EPI.
Récapitulatif des différentes actions leur permettant de viser la conformité.
À savoir sur la notice d’utilisation
Elle est une preuve essentielle du respect par le fabricant de ses obligations en matière de santé et de sécurité. La notice d’utilisation comporte une série d’informations précises auxquelles se référer durant toute la vie du produit : identification du fabricant, instructions d’entretien, de stockage, catégorie de protection, limite d’utilisation, coordonnées de l’organisme notifié...
Référence obligatoire pour les EPI, la norme ISO 13688 (ex EN 340) regroupe les exigences générales.
Détail des normes spécifiques selon le risque à couvrir
À savoir sur la norme
Elle est toujours accompagnée d’autres exigences : le bien-aller (bonne couverture du corps), la conception (fonctionnalité et confort), la taille (aux mesures du corps), le marquage (étiquettes).
Spécialiste de l’habillement professionnel, Initial propose à ses clients industriels le service de location-entretien des EPI de catégorie 2 et 3. Répondant aux exigences de la réglementation que nous venons d’évoquer, ce service effectue des tâches qui permettent à la direction d’une société industrielle de prendre du recul sur la dimension sécuritaire, d’être moins fréquemment sollicitée et de se sentir épaulée.
Respectueux des normes, ces engagements portés par Initial allègent la charge de l’employeur et limitent par ailleurs le poids de son obligation réglementaire. De véritables leviers pour progresser vers la qualité dans la durée et garantir la sécurité des porteurs d’EPI !