Pourquoi les écoles ont besoin d’un air intérieur sain ? – Partie 2

Les effets de la qualité de l’air sur les performances scolaires

Revenons sur la nécessité de maintenir un air intérieur sain dans les établissements scolaires dans ce deuxième volet (première partie à consulter ici).

Les recherches menées au fil des décennies ont montré qu’une mauvaise qualité de l’air intérieur dans les écoles a divers effets sur la santé des enfants, leur capacité d’apprentissage et leurs performances scolaires. Les effets à long terme de la pollution sur la santé sont bien connus et comprennent les maladies pulmonaires, les maladies cardiovasculaires, l’infarctus du myocarde, l’insuffisance cardiaque, les troubles neurologiques, le diabète et le cancer.

Les effets d’une mauvaise qualité de l’air ne sont pas toujours évidents : maux de tête, fatigue, toux, éternuements, étourdissements, nausées, irritation des yeux, du nez, de la gorge ou de la peau. Ceux-ci ont un effet direct sur les performances scolaires des enfants et des enseignants et sur le taux de fréquentation scolaire.

L’EPA américaine a examiné les preuves scientifiques de l’impact de la qualité de l’air sur les performances scolaires et a classé les études en fonction de leurs conclusions.

• Une ventilation extérieure plus importante (par ventilation et climatisation ou ouverture de fenêtres) dans les salles de classe a permis d’obtenir de meilleurs résultats aux tests standardisés en mathématiques et en lecture.
• L’amélioration de la qualité de l’air intérieur (QAI), soit par l’élimination de la pollution, soit par des taux de ventilation plus élevés, est liée à une accélération et une amélioration des performances des enfants.
• La mauvaise condition physique d’un bâtiment est liée à des taux d’absentéisme et d’abandon scolaire plus élevés.
• Une enquête menée auprès d’enseignants dans deux régions des États-Unis a révélé que le problème le plus fréquemment cité comme nuisant à la qualité de l’enseignement était la mauvaise qualité de l’air intérieur.
• Les causes de pollution les plus fréquemment associées à des problèmes respiratoires tels que l’asthme comprennent les dommages causés par :  l’humidité, les allergènes animaux et biologiques, le NO2, l’humidité ou les impuretés dans les systèmes CVC (chauffage, ventilation et climatisation), un faible taux de ventilation, le formaldéhyde, les produits de nettoyage, les polluants extérieurs et les gaz d’échappement des véhicules. Aux États-Unis, près d’un enfant sur 13 souffre d’asthme, qui est la principale cause d’absentéisme scolaire causé par une maladie chronique.
• Des taux de ventilation plus élevés réduisent la transmission des maladies infectieuses et les taux de maladies respiratoires grâce à un air intérieur sain.
• Le contrôle de la température et de l’humidité relative pour maintenir les enfants dans une zone de confort a l’impact le plus positif sur les tâches mentales nécessitant de la concentration.
• Les poussières en suspension dans l’air ou en surface ont des conséquences sur la santé dans les écoles.

Comment les écoles peuvent-elles offrir un air intérieur sain ?

Les écoles présentent certains aspects uniques qui peuvent rendre la gestion de la qualité de l’air plus difficile que les bâtiments tels que les bureaux. Une école typique peut compter quatre fois plus de personnes que les immeubles de bureaux par unité de surface, ce qui nécessitera des taux de ventilation plus élevés pour un air intérieur sain. Les budgets scolaires ont été mis à rude épreuve dans de nombreux pays, l’entretien devant souvent faire l’objet des coupures les plus importantes.

De multiples facteurs font de la gestion de la qualité de l’air dans les écoles une priorité absolue pour garantir la santé et le bien-être des élèves et du personnel, ainsi que les résultats scolaires des élèves. La pandémie a donné une occasion rare de résoudre le problème de la sous-ventilation  chronique dans les écoles et de se concentrer sur l’amélioration de la qualité de l’air. De nombreux pays prennent désormais des mesures en allouant des budgets importants à l’amélioration la qualité de l’air intérieur.

Il existe plusieurs mesures que les écoles peuvent prendre afin d’améliorer la qualité de l’air intérieur.

• Une ventilation mécanique avec un système CVC. Souvent, celles-ci n’ont pas été conçues pour offrir une ventilation ou des taux de filtration suffisants afin de lutter contre les maladies transmises par l’air, et il peut être nécessaire de les « compléter » en utilisant des purificateurs d’air portables dans les pièces. Elles doivent également être entretenus pour fonctionner correctement.
• La ventilation naturelle en ouvrant les fenêtres lorsque les niveaux de pollution extérieure n’ont pas d’impact négatif sur l’air intérieur, et que la différence de température de l’air extérieur n’affecte pas le confort à l’intérieur.
• Les épurateurs d’air portatifs avec filtres HEPA 13. Ceux-ci filtrent les particules, y compris les aérosols respiratoires, et les COV dans l’air (mais pas le CO2, qui nécessite de la ventilation). Ils doivent avoir un débit d’air pur (Clean Air Delivery Rate) permettant un minimum de cinq renouvellements d’air par heure (ACH) dans la salle.

En savoir plus sur les purificateurs d’air portatifs.